Financer l’innovation : dépense d’investissement ou d’exploitation?

Si tous les acteurs de l’entreprise s’entendent sur l’objectif, soit accélérer sa transformation numérique, ils s’entendent peu sur la manière d’évaluer les investissements nécessaires à la mise en œuvre de sa stratégie de transformation. Réconcilier les dépenses d’investissement et les dépenses d’exploitation constitue le principal défi que doivent relever les organisations pour réussir leur transformation.

En janvier 2020, le monde a brusquement changé. Depuis, bon nombre d’entreprises vivent leur « moment Spoutnik ». À l’image du choc créé par la mise en orbite par les Soviétiques de leur premier satellite en 1957, prenant ainsi les Américains de vitesse dans la course à la conquête de l’espace, elles réalisent que pour demeurer dans la course à la concurrence, elles doivent investir dans les innovations de rupture (intelligence artificielle, Internet des objets, chaîne de blocs, automatisation robotisée des processus, solutions de paiement mobile sans contact, etc.).

Si tous les acteurs de l’entreprise s’entendent sur l’objectif, soit accélérer sa transformation numérique, ils s’entendent peu sur la manière d’évaluer les investissements nécessaires à la mise en œuvre de sa stratégie de transformation. Ceux dont le rôle est de générer des résultats commerciaux à partir des innovations pensent « agilité » et « vélocité », les mots d’ordre par les temps qui courent. Ceux dont le rôle est d’évaluer le retour sur investissement des innovations le font à l’aide d’un tout autre vocabulaire.

Combien d’initiatives misant sur la vitesse d’exécution meurent au feuilleton, dommages collatéraux d’une logique budgétaire inadaptée à la vitesse à laquelle se succèdent les innovations? Réconcilier les dépenses d’investissement et les dépenses d’exploitation est un défi constant au cœur de tout projet de transformation numérique. On pourrait même affirmer qu’il constitue le principal défi que doivent relever les entreprises pour réussir leur transformation. 

Des cadres de référence devant être complémentaires

La difficulté avec les technologies de l’information (TI), c’est qu’elles peuvent s’inscrire autant parmi les dépenses d’investissement que parmi les dépenses d’exploitation. Tout dépend du cadre de référence avec lequel on trace la ligne pour évaluer leur contribution à l’évolution de l’entreprise. Alors que les dépenses d’exploitation (OPEX) désignent les charges courantes liées à l’exploitation d’un système, les dépenses d’investissement (CAPEX) désignent les dépenses ayant une valeur positive à long terme en raison de leur amortissement comptable.

Selon que vous êtes directeur des technologies ou directeur des finances, les dépenses d’investissement et les dépenses d’exploitation sont non mutuellement exclusives ou mutuellement exclusives. Si vous êtes chef d’entreprise, les présentations PowerPoint s’accumulent sur votre bureau, comme s’accumulent dans votre tête les chiffres et données à l’appui de ces visions concurrentes.

Qu’est-ce qui est le plus rentable? Investir dans une solution d’entreprise sur site ou infonuagique? Investir dans un logiciel-service (Software as a Service ou SaaS) infonuagique ou renouveler les contrats de licence de son écosystème d’applications en résidence? Est-ce plus rentable d’acheter des serveurs pour bâtir son propre centre de données ou est-ce mieux d’investir dans une solution de stockage infonuagique dont l’exploitation est facturée à l’utilisation? Si vous comparez le coût d’achat d’une telle solution à son coût de location de longue durée, celui-ci peut s’avérer plus élevé. Par contre, si cette solution est exploitée de façon occasionnelle et à moitié de ses capacités, il peut être plus économique de l’acheter, puisque cela vous dégage d’un contrat à long terme vous incitant à optimiser son exploitation afin de réduire ses coûts indirects (entretien et maintenance). C’est le dilemme classique : acheter ou louer une voiture?

Si l’infonuagique permet de louer l’intégralité de votre infrastructure informatique sous forme d’abonnement, à long terme cette solution peut s’avérer plus onéreuse que prévu en raison d’opérations chronophages que votre directeur des finances aurait omis de budgéter. Il n’y pas si longtemps, le déploiement sur site d’un logiciel de gestion d’entreprise allait de soi. Sur les conseils de votre directeur des technologies, vous avez acquis à grands frais un progiciel de gestion intégré (ERP). Désormais, les déploiements infonuagiques de type logiciel-service (SaaS), infrastructure-service (Infrastructure as a service ou IaaS) ou plateforme-service (Platform as a service ou PaaS) de systèmes comme S4/HANA (SAP), Oracle Cloud et Microsoft Dynamics 365 sont la norme, tous secteurs d’activité confondus.

Dopés par l’émergence d’innovations qui deviennent d’usage courant au bout de quelques mois, qui peut prédire avec certitude la direction que prendront son industrie, son marché et ses besoins? Au-delà des chiffres, vous soupçonnez qu’une innovation de rupture comme l’intelligence artificielle peut être une source de revenus. À titre de chef d’entreprise, où tracerez-vous la ligne entre les dépenses d’investissement (CAPEX) et les dépenses d’exploitation (OPEX), si tant est qu’il y ait encore une ligne à tracer? 

Investir à la vitesse des innovations

Aussi pointue soit-elle, une étude d’opportunité traditionnelle a ses limites et plus encore de nos jours alors que les innovations se succèdent à une vitesse folle. Si la mise en service accélérée de solutions développées par des escouades multidisciplinaires et délocalisées est un avantage, le choc culturel causé par le travail en mode agile et une vision fondée sur des méthodes classiques de budgétisation, d’approbation et de planification sont inévitables. Ce choc culturel peut être un frein structurel à la mise en œuvre de votre stratégie de transformation.

Qui aurait pu prévoir les répercussions qu’aurait l’adoption généralisée de la mobilité sur le secteur bancaire? Constatant que les nouvelles générations de clients plébiscitent les banques en ligne, les enseignes traditionnelles n’ont eu d’autre choix que d’investir en vitesse et de façon massive dans le développement de solutions mobiles, quitte à encaisser des pertes. Le développement agile de solutions mobiles trône au sommet du palmarès des investissements des secteurs des assurances, du transport, de l’énergie et de la santé. Qu’en conclure? Dès qu’il est question d’affaires et de technologies, le développement et l’opérationnalisation des innovations de rupture tendent à estomper la frontière entre les dépenses d’investissement et les dépenses d’exploitation, rendant inadaptée une distinction rigide entre les deux.

À l’image des technologies, la mentalité qui guide l’évaluation et le financement des innovations doit évoluer à son tour. Côté évaluation, l’infonuagique contribue à la réduction des coûts. Toutefois, sa véritable valeur ajoutée réside dans sa capacité d’ouvrir la voie à de nouvelles sources de revenus. Côté financement, des algorithmes d’analyse prédictive peuvent répondre à des questions comme : « Si j’augmente de 20 % mes dépenses en infonuagique, quelle sera l’incidence sur mes ventes? » Traitant des volumes massifs de données, l’analyse prédictive permet de générer des simulations pour mettre à l’épreuve de pareilles hypothèses, aussi bien en ce qui concerne l’évolution de votre entreprise qu’en ce qui concerne l’évolution de votre secteur d’activité. Extrapolant à partir d’événements passés et de leurs causes, elle permet de tirer des enseignements forts utiles pour prédire l’avenir avec une marge d’erreur proche de zéro.

Vos yeux commencent-ils à briller?

L’intelligence artificielle, les algorithmes d’apprentissage et l’analyse prédictive ne sont pas réservés qu’aux banques et fonds d’investissement. Vous aussi pouvez en profiter. 

Réconcilier des visions complémentaires

Cofomo vous permet de réconcilier deux visions complémentaires au sein de votre organisation, celle des TI et celle des finances. En chiffrant les retombées réelles et potentielles des innovations pour les intégrer avec profit dans vos opérations et, ce faisant, dans votre modèle d’affaires transformé grâce au numérique, vous gagnez en agilité logicielle ET en agilité commerciale.

Qui sont vos clients? Qu’elle est votre proposition de valeur? Vous offrez une expérience ou un produit? Qu’elles sont vos besoins en talents, en ressources informatiques et en ressources financières? On ne répond plus à ces questions de la même manière et avec les mêmes outils qu’il y a 10 ans. 

Prenez l’avenir à bras le corps, car il vous appartient maintenant.

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